Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste aux élections européennes en France, en campagne... à Charleroi, avec Paul Magnette!
Tête de liste PS aux européennes en France, Raphaël Glucksmann a partagé une journée avec Paul Magnette. Objectif: convaincre les gens de voter la pétition "Tax the rich" mais aussi faire face à la montée de l'extrême droite en Europe.
- Publié le 26-03-2024 à 17h35
- Mis à jour le 26-03-2024 à 17h48
C’est le "croque-mitaine des élections européennes" selon les journalistes français du Point. Après la banlieue de la ville rose, Toulouse, Raphaël Glucksmann qui conduira la liste du PS français à l’Europe a fait étape ce mardi dans la capitale du pays noir à l’invitation d’un certain Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, président du PS et candidat de tête aux fédérales en Hainaut.
Les deux hommes ne partagent pas qu’une certaine sympathie. Ils portent des projets et des ambitions semblables pour les élections du 9 juin. Après une visite d’entreprise et une rencontre avec les stagiaires du restaurant pédagogique Le Germoir sur le zoning de Monceau FontainES, ils sont allés à la rencontre des habitants du quartier à Monceau-sur-Sambre, pour y présenter les enjeux de leur pétition Tax the rich. Initiative soutenue par la gauche dans plusieurs pays de l’Union européenne, dont la Belgique et la France, il s’agit d’amener la Commission à réfléchir à la levée d’un impôt égalitaire sur les ultra-riches, pour financer les besoins que font naître les crises. "L’objectif est de collecter un million de signatures", rappelle l’eurodéputé -le minimum requis pour forcer un débat. "On n’y est pas encore, il faut se donner les moyens de convaincre la base, de lui ouvrir les yeux sur l’utilité de l’Europe, sur l’importance de participer au scrutin."
Alors que la campagne électorale vient juste de démarrer, Charleroi est la première et actuellement sa seule destination hors France. "C’est une ville qui compte", lâche-t-il malicieusement. "La gauche traditionnelle va avoir besoin de voix. Il lui faut maintenir, sinon augmenter son rapport de force au parlement. Mais surtout, convaincre les déçus de ne pas céder aux sirènes des extrémismes." Même dans une région de Charleroi où elle ne représente pas une réelle menace, l’extrême droite ne doit pas être sous-estimée, selon Magnette, qui lit dans la montée de certains likes sur les réseaux sociaux le risque d’une victoire à la Bolsonaro. "La percée d’un populisme fasciste que personne n’a vu venir."
Glucksmann prend la menace au sérieux. Il évoque ce souvenir dans le nord près de Calais, quand une dame issue du milieu ouvrier lui avait confié "voter pour Marine Le Pen parce que c’était l’unique candidate à ne pas avoir honte de poser avec elle sur la photo."
La tête de liste européenne du PS et de Place Publique veut offrir aux électeurs "l’espoir d’une troisième voie, une alternative au RN et au Macronisme. Jamais le contexte politique et géopolitique n’a créé une attente aussi forte", assure-t-il. "Le covid, la guerre d’Ukraine, la crise énergétique sont des questions qui touchent profondément à la place et au rôle de l’Europe. Un travail immense nous attend face au mépris, à l’angoisse et à la misère qui sont autant de menaces pour nos démocraties."